Ah que ça me plait ça, l'illusion de la vie et l'illusion de vivre, vis-je ou ne vis-je pas présentement ?
J'ai trouvé ce poême qui résume la situation quantique d'une âme perturbée, ou l'inverse, je ne sais plus trop (âme qui n'est pas la mienne Dieu merci)...
Donnez-moi de l’alcool,
Que j’enivre mon âme.
J’abandonne l’école;
Et je m’adonne aux larmes.
Je ne veux plus sourire,
Je ne veux plus aimer,
Je ne veux que haïr,
Cet homme que j’ai été.
Que cette tristesse demeure,
Qu’elle reste au fond de moi !
Au diable! Que vienne mon heure,
Que vie quitte ce moi.
Oh ! Cette vie me torture,
Mes souvenirs me hantent ;
Taquinent ma nature,
Jusques toutes leurs antres.
Croyez-moi sur parole !
J’ai hélas essayé,
Jadis de jouer un rôle,
Mais malheur a signé !
Oh ! Le malheur de Job,
Dans toute sa grandeur!
Je le trouve un peu snob,
De s’en plaindre des heures.
Que pense un chien errant ?
Maintenant je le sais.
Ma vie est un néant;
Mon espoir est lassé.
Se noyer sans perdre vie,
Haïr sans détester,
Sont autant d’ironies,
Que ma vie a testées.
Comment décrire ce mal,
Qui me ronge et me tue ?
Sont-ce ces souvenirs sales,
Qui gagnent sur ma vertu ?
Ne ressentez-vous pas,
Ce que je vous décris ?
Car de vie à trépas,
Est ce pourquoi je crie !
Posez donc votre main,
Sur mon cœur endurci,
Voyez-vous un demain,
Où mourront mes soucis ?
Qui saurait donc braver,
D'infinis vertiges?
Quel homme saurait trouver,
Dans la honte des vestiges?
Sorciers, marabouts, mages,
Visionnaires et athées,
Attelez tous vos sages,
À décrire ma santé !
Maudite cette société,
Maudites soient mes rencontres,
Maudit soit cet été,
Qui ont terni mon ombre !
Je ne veux faire semblant,
Car il n’y a rien de pire,
D’être mort sur un banc,
Alors que l’on respire.