L'artiste doit-il s'engager ?
Le sujet aurait pu m'intéresser mais je ne vois pas par quel bout le prendre.
C'est que déjà je ne suis pas sûr d'avoir une bonne conception de l'art en général ( rubrique existant à part entière parmi celles de ce forum ).
Un jour dans un post, Pascale a évoqué, je crois m'en souvenir, l'expression " art thérapie ". J'ai failli me brancher et puis trop de sujets déjà ouverts, pour me disperser.
Ce que je pense, c'est que l'art est communication. Non pas un langage comme le code parlé, mais selon des codes symboliques. Certains de ces codes sont officialisés par une pratique, des écoles, d'autres sont plus universels et transmettent une " impression". Parfois même l'impression reçue n'est pas celle que ressentait l'artiste.
Au fond, ce qui a la force, ce qui exerce la magie influente, c'est l'oeuvre plus que l'artiste. Entre l'oeuvre et celui qui la contemple, il y a une relation unique.
Pour ma part, je tourne en boucle en dessinant pour moi-même ( mes " oeuvres " ne quittent un classeur que pour s'afficher en face de moi pour un temps et à fin de me recharger. Je fais de même avec la musique que je crée pour moi. Certains exercices physiques, qui me dénouent, me tendent, selon mon gré, ont aussi un rôle, ils influent sur moi, à ma demande, et selon une projection de moi-même.
Art de la poésie et de la littérature, arts plastiques, art musicaux, danse, et autres arts martiaux, jardinage et environnement zen ...
Quant à influencer autrui, en induisant hors de soi des impressions susceptibles d'actions sur son mental, pourquoi pas. Toutes les révolutions ont eu leurs affiches, leurs spectacles, leurs musiques, leur littérature ...
Dommage, parfois, que l'argent ( prix des tableaux cotés ) ne vienne introduire un autre code de communication : prouver aux autres qu'on a le moyen de se payer l'objet de son désir, et entrer dans le marché de l'art pour raisons spéculatives. Il y a aussi des artistes qui " s'engagent " sur cette voie-là. Cet utilitarisme convient-il à l'art ?
Le sujet est aussi vaste que celui qui concerne les dieux.