Dommage que cela n'ait pas été en vigueur à l'époque où ma cheffe était bébé
Ma fille, détectée comme froide affectivement, par un instituteur de ce1, soupçonné de préférer, de très loin, les garçons
aurait pu subir les conséquences de ce regard-là et d'une telle méthode.
Des fois, on se dit qu'on l'a échappé belle!
Néanmoins, je peux comprendre que le gouvernement s'émeuve de l'évolution et la multiplication des conduites à risques des enfants, car moi-même, j'y suis confrontée tous les jours!
Bien que ma cheffe, qui n'est pas à une contradiction près, prétende que les ados d'aujourd'hui sont les mêmes que nous, elle trouve étonnant de constater que cette année, notre groupe de bepa soit instable et en grande difficulté de concentration.
A cela, je réponds depuis quelques années, maintenant, que leurs situations personnelles et familiales sont très instables et qu'il y aurait comme qui dirait un lien
Tout cela est extrêmement dérangeant car en effet, on voit à quel point certains d'entre eux sont aujourd'hui inadaptés à une situation scolaire relativement classique.
Ils foutent en l'air une classe. Comme nous ne réagissons pas, la classe désespère et s'auto mutile...C'est terrible!
Je suis perplexe.
Nous constatons quelques cas étranges sur lesquels nous projettons des images terribles, il faut le confesser.
Je pense à l'un d'entre eux tout particulièrement, dont l'expression glace déjà beaucoup d'entre nous. Son cynisme n'a d'égale que sa détermination à s'attaquer aux plus faibles. Il n'ose jamais vraiment se rebeller et lorsqu'on tourne les talons, on a le sentiment qu'on va être poignardé.
Je vous fait peur? Moi aussi.
J'ignore comment il était petit, mais je pense parfois qu'il pourrait froidement faire preuve d'une violence sauvage, parce que je n'arrive pas à savoir ce qui peut toucher son coeur.
Et mes collègues me rejoignent dont l'une particulièrement ouverte et proche des jeunes...
Pour autant, la froideur affective de mon enfant n'a pas été le signe d'un danger pour les autres.
C'était une distance naturelle qui lui permettait de prendre le temps d'entrer en contact avec l'autre.
Les bons pédagogues l'ont rapidement analysé. Les mauvais...à par le monsieur dont je parlais, il n'y en a pas eu. Ouf!
Mais j'imagine que si l'instit m'avait tout aussi maladroitement "dénoncée" son analyse avec une équipe de pros, etc...je l'aurais mal vécu.
"indice de moralité bas"????
A 36 mois?
Il était comment mon ado pervers à 36 mois?
Est-ce qu'il donnait déja des coups de pieds à sa mère, qu'il giffle aujourd'hui?