- abuzin a écrit:
- Les parlementaires français face à "Une vérité qui dérange" d’Al Gore:
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=14535
abuzin
C'est un cataplasme sur une jambe de bois !
Le président de l'Assemblée nationale, Jean-Louis Debré a organisé une projection du film d’Al Gore au titre de séance de rattrapage pour les parlementaires français dont le cadet des soucis concerne la question climatique à l'exception des rares élus investis dans la protection de l'environnement.
Deux ministres seulement étaient présents, Nelly Olin (Écologie) et Henri Cuq (Relations avec le Parlement).
Quel enthousiasme...
Deux candidats à la présidentielle seulement étaient présents, Dominique Voynet (verts) et François Bayrou (UDF), les autres candidats à la candidature n’ayant visiblement rien à foutre de l'avenir de la planète, seule compte pour eux l'élection à venir…
Très peu de parlementaires ont fait l’effort d’assister à la séance.
À droite la principale inquiétude des parlementaires concerne la peur du retour de la machine à perdre les élections, pas l'environnement.
À gauche la seule préoccupation semble être de faire tomber Ségolène..
Commentaires faits par quelques parlementaires présents à la séance :
Laurent Wauquiez (UMP, Haute-Loire) « Malgré la gravité des conséquences prévisibles du réchauffement, malgré l'ampleur des changements nécessaires pour infléchir la tendance, le niveau d'information et d'intérêt des parlementaires est "dramatique".
Ils ont du mal à prendre en compte les enjeux globaux, explique-t-il.
Nous raisonnons sur un laps de temps de 3 à 5 ans, c’est insuffisant pour traiter ce genre de problématique.
Cela illustre les limites du débat politique en France et sa difficulté à prendre de la hauteur »
Hervé Mariton (UMP, Drôme) confirme "l'insuffisance" de la réflexion parlementaire. "Nous avons un discours environnemental localement, mais au niveau national nous nous laissons piéger par l'idée que les Verts sont propriétaires du sujet, et nous le leur abandonnons, par facilité."
André Flajolet (UMP, Pas-de-Calais) reconnaît un « retard à l'allumage ». "Nous sommes une caisse de résonance des préoccupations de la société, mais à vitesse modérée.
Nous sommes tenus de regarder toutes les implications, quels seront les efforts demandés aux entreprises, aux collectivités, aux particuliers.
Tout élu craint les contraintes supplémentaires."
Tout est dit, hélas, et à part casser du sucre sur le dos de Busch on ne peut rigoureusement rien attendre de bon de la part d'un homme politique français.