Ça va aller de mieux en mieux, c’est sûr :
Si l'on tient le coup jusqu'en 2030, malgré le réchauffement climatique, les licenciements en rafales et l'insomnie chronique, on a de fortes chances, à ce moment-là, de mourir du tabac.
Surtout si l'on vit dans une région peu développée.
C'est ce que montre une étude menée par deux chercheurs de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), publiée cette semaine par la revue américaine Public Library of Science Medicine (PLoS).
La mortalité résultant de maladies liées au tabac va en effet augmenter de plus de 53 % dans le monde d'ici à 2030, avec 8,3 millions de décès contre 5,4 millions en 2005.
Mais ouf, pas de panique, cette hausse se fera essentiellement sentir dans les pays à bas et moyens revenus, où le nombre de morts de la cigarette devrait doubler, passant à 6,8 millions.
On est quand même rassurés car dans les pays riches, en revanche, le tabac ne tuera «que» 1,5 million de personnes, un chiffre en baisse de 9 %.
Selon les experts de l'OMS, la responsabilité en incombe largement aux fabricants de tabac, qui ciblent, à grand renfort de publicité, la jeunesse des pays pauvres pour compenser la baisse de leurs ventes dans les zones industrialisées.
Les pays à bas et moyens revenus sont de toute façon voués à subir les pires maux.
L'épidémie de sida devrait y devenir, d'ici à 2015, la principale cause d'incapacité et la première cause de mortalité.
Le nombre de décès résultant du sida devrait passer de 2,8 millions en 2002 à 4,3 millions en 2015, et 6,5 millions en 2030, indique une projection fondée sur l'hypothèse selon laquelle 80 % des personnes infectées par le virus du sida auront accès aux antirétroviraux en 2012.
En 2030, c'est sûr, il vaudra mieux être femme et Japonaise.
Les chances seront alors plus grandes d'avoir une espérance de vie de 88,5 ans, la plus longue de toutes.
Un homme, en Afrique, aura toujours autant de mal à atteindre 55 ans.
Bon, c’est toujours mieux que si c’était pire non ?
jemrobe