Les fotes d'orthographe au service du référencement :
Les fautes d'orthographe peuvent représenter une réelle opportunité de trafic ciblé pour certains sites. Des erreurs de frappe au langage SMS, la palette des variantes à intégrer est large.
En matière de référencement, le choix des mots clés doit être des plus pertinents, tenant compte de la concurrence, du potentiel de trafic, etc.
Les expressions comportant fautes d'orthographe ou erreurs de frappe sont relativement épargnées du point de vue de la concurrence.
Est-il toutefois rationnel de se positionner sur des fautes ?
Directeur général de l'agence de référencement Cybercité, Jean-François Longy a étudié les mots clés qui font vendre et plus spécifiquement les mots comportant des fautes d'orthographe.
Il a pu déterminer quatre type de fautes : les règles orthographiques, les fautes culturelles, les erreur de frappe au clavier, et l'écriture de marque et l'écriture géographique.
Il faut nécessairement tenir compte de la récurrence de la faute et du potentiel de taux de transformation", selon Jean-François Longy.
Ainsi, concernant les règles orthographiques, certaines fautes sont quasi-systématiques.
Par exemple, pour les mots terminant par "r", les internautes ont tendance à a rajouter la voyelle "e" : "valeur" devient "valeure" et le "cuir" passe au "cuire".
Une erreur revenant régulièrement dans les requêtes des moteurs : les cas de double consonnes : "miroir" devient "mirroir" alors que "emballage" perd un "l".
"Le référencement n'est pas rigide et, même si le fait de positionner son site sur des expressions n'élève pas le niveau de la culture, ce n'est pas là le rôle propre du référencement.
Ce n'est pas gênant, ni même insultant pour l'internaute, de se positionner sur un mot mal orthographié.
Le principal est de se positionner sur un mot qui pourra amener à une vente", justifie le co-fondateur de l'agence.
"Entre un internaute qui tape "dale béton" et un autre "dalle béton", il n'y a aucune différence pour la société, ce sont deux clients avec la même valeur", ajoute ce dernier.
Le classement continue avec les fautes culturelles.
Le meilleur exemple : les sites visant une cible jeune avec le langage SMS prenant toute sa valeur dans l'optimisation. "Idées cadeaux" peut se combiner en "idées KDO", "ID KDO", "ID cadeau".
Alors que dans les exemples précédents, l'optimisation pouvait être simplifiée grâce à une concurrence modérée, le cas du langage SMS est un cas plus difficile.
"La culture 'jeune' est largement exploitée dans le référencement.
Le langage SMS est de plus en plus intégré par les sites et devient extrêmement concurrentiel", signale Jean-François Longy.
L'erreur de saisie sur le clavier est également une constante.
Un exemple frappant, celui du site "Feuvert", spécialiste en entretien et équipement automobile, pour qui le deuxième mot clé source de trafic sur le site est "Feufert".
C'est en regardant les statistiques de son client que Cybercité a remarqué cette particularité. A noter que cette erreur de frappe se décline : "centre feufert", "coffre de toit feufert"...
"Alors que pour les fautes d'orthographe, certaines règles regroupant les erreurs communes existent, les fautes de frappe sont plus difficiles à détecter.
Il est nécessaire d'utiliser un outil de tracking", souligne le spécialiste référencement, "Il est primordial d'aller au fin fond des statistiques, dans le bas des tableaux présentant des résultats hétérogènes avec des pépites cachées au milieu", ajoute-t-il.
Enfin, l'écriture de marque et l'écriture géographique terminent la liste de type de fautes.
"Les français sont fâchés avec l'orthographe, mais encore plus avec la géographie", s'amuse Jean-François Longy.
Ce dernier donne en exemple le site de l'office de tourisme de Courchevel. À l'international, le nom de Courchevel se fait bien trop souvent écorcher : il faut savoir en tirer parti.
Les américains ont tendance à rechercher "Courcheval", alors qu'en France, la ville se féminise et devient "Courchevelle".
À elle seule, l'expression "Courcheval" est la deuxième source de visite à l'international.
"Même constat pour la station de La Clusaz, qui multiplie les visites via des requêtes comme lacluza, la Clusas, La Clusa…
Une optimisation sur ces fautes qui amène sur le site une centaine de visiteurs par mois", illustre le professionnel.
"Ce n'est pas parce que les internautes ne savent pas écrire qu'ils ne veulent pas aller à la Clusaz", note ce dernier.
Malgré la faute, il n'y a pas d'ambigüité dans la recherche.
Les expressions mal orthographiées peuvent donc apporter un trafic ciblé, dans un univers moins concurrentiel.
Afin de se positionner sur ces expressions, plusieurs techniques existent : l'intégrer dans le contenu.
Il est en effet nécessaire de créer un page contenant la faute.
Bien sûr, inutile de mettre cette page en avant dans le site. "Elle peut être accessible à partir de la page plan du site", confie Jean-François Longy.
Attention toutefois à ne pas créer une page satellite - construite et visible uniquement par les moteurs - et de risquer le blacklistage.
Il existe également une alternative à l’intégration du mot erroné dans les contenus d’un site. "Entamer une action de soumission dans une série d’annuaires en lien dur, sur lesquels extrêmement peu de visiteurs se rendent, avec comme ancre de lien le nom du site associé au terme mal orthographié peut conduire relativement rapidement à la première place de Google", illustre Benjamin Huard, chef de projet Visibilité de l'agence Intuiti.
Cette action de soumission peut également être optimisée en intégrant le mot dans la page de destination sélectionnée, tout en rendant ce mot non visible : " Il suffit de l’intégrer dans un texte alternatif à une animation flash peut par exemple faire l’affaire", complète de ce dernier.
Et bien, il y'a encore du boulot pour faire connaitre notre forum, toute une culture à revoir.
Mais là où j'aurai le plus grand mal ce sera de m'habituer à écrire mes infinitifs en "é" et mes participes passés en "er" selon la règle générale d'aujourd'hui qui impose d'écrire "ce sera de m'habitué (battre) à publié (battre) des textes mal orthographier (battus)" pour être compris.
Je vais donc devoir oublier la vieille habitude insérée de force dans ma cervelle par les bons pères, de remplacer en temps réel et mentalement tous les verbes que j'écris par battre ou battu...
jemrobe