Fuchsia écrit :
- Citation :
- " D'ailleurs, la meilleure preuve d'amour serait que le partenaire qui aime encore laisse partir celui qui n'aime plus."
Et je crois que tout le problème vient de là. Quand on aime vraiment quelqu'un, au point de vouloir son bonheur avant le sien propre, on devrait pouvoir faire cela. Et pourtant.
Il me vient deux citations dont j'ignore l'origine :
- La jalousie : n'est que le sot enfant de l'orgueil " , d'accord avec Fuchsia.
- la fidélité : violente démangeaison avec interdiction de se gratter
Pourtant j'ai éprouvé la jalousie, liée à l'incertitude d'une tromperie éventuelle de la personne " aimée ". Quelle horreur, pour peu que l'on soit un peu obsessionnel ! Mais si la personne à l'origine du trouble sait écouter, expliquer, se justifier, prouvant qu'il n'y a en rien désir de faire mal, cela peut passer.
S'il faut en arriver à laisser partir l'autre, faut-il encore savoir si l'on est apte à vivre sans lui.
En esperanto le verbe aimer se fait à partir de deux radicaux différents : ami ou sati : sentiment ou satisfaction. J'aime mon chien : ami . J'aime la soupe à l'oignon: sati ! Que nous apporte l'autre dont nous ne saurions nous passer ? ami ou sati ?
La réalité que décrivait Abuzin : " rester seul au bord de la route " est bien la raison fondamentale qui soude les éléments du couple traditionnel.
Etre seul, c'est devoir assumer ses repas, son ménage, ses comptes, ses sorties, son linge, parfois ses enfants, sa maison, ses vieux parents, ses malaises et surtout garder pour soi tous les éléments quotidiens dont on aimerait se libérer en les disant.
Rien de possible en liberté individuelle à qui ne sait vivre seul.
Qu'il est précieux celui à qui l'on peut tout dire, dont on peut attendre une aide constante, avec qui on s'ouvre jusqu'à l'intimité. D'accord avec Abuzin : il est sage d'y regarder à deux fois avant de revendiquer les aventures !
Et puis si l'on dit parfois que la pédagogie d'un établissement est inscrite dans ses murs, c'est-à-dire dépend de ses conditions matérielles, il en est de même des conduites sociales et donc sentimentales.
Mon utopie, trop fortement emballée dans l'érotisme ( mea culpa) présentait un univers particulier pour favoriser l'individualisme.
Quelques exemples que je reprendrai en inventaire plus explicite : revenu minimum d'existence à chacun dès sa naissance - éducation à l'autonomie, à la sociabilité, à la citoyenneté. Travail, salaire pour tous, mobilité sociale. Favoriser les modes d'habitation, de nourriture, d'habillement, d'instruction, de loisirs, pour plus d'autonomie de chacun. Favoriser la vie collective pour aider à rompre l'individualisme si bien préparé, aller vers une vie associative facile, mais qui n'emprisonne pas les individus...
Les sages diront qu'on en est loin. Mieux vaudrait que ceux qui n'y sont pas préparés gardent leurs moeurs et leurs coutumes. J'en suis un peu d'accord.
Alors comment briser la coque du malaise ( car il y a malaise ! ).
Ma vraie utopie est peu évoquée dans ma nouvelle : " le rêveur missionné ", elle est plus nette en page " propositions de mon site ". Là où certains ont vu ébauche de secte...
Ah ! la douceur d'un jardin au printemps, quand c'est le sécateur qui vous démange !