Je ne suis pas un fan du Pape, ni des précédents d'ailleurs. Hormis Jean XXIII, je n'ai vu que des fonctionnaires pâlots du Christ, des personnages qui ont oublié à quel point l'homme est faillible, à commencer déjà par les propres serviteurs de l'Église qui sont loin d'être absent des turpitudes ayant trait à la sexualité.
Ceci dit, je crois que l'on fait un faux procès au Pape actuelle. D'abord en expurgeant le contexte des paroles de celui-ci sur le préservatif qui est loin d'être le principal sujet de son intervention. Ensuite par la foire médiatique malveillante à son sujet. Les médias ont envie de "bouffer du curé", c'est clair. C'est l'objectivité qui y perd, mais il y a bien longtemps que la nécessité du "taux d'audience" a remplacé cette ancienne vertu médiatique.
"L'augmentation du problème" dont parle le Pape n'est pas tant dans l'utilisation du préservatif qui augmenterait l'épidémie du sida que dans la promotion de la licence des mœurs qu'il implique et qui, elle, ne peut que contribuer à cette augmentation du fléau.
Le Pape parle de "l'humanisation de la sexualité". De quoi s'agit-il, si ce n'est d'une vision de la sexualité qui n'est pas la simple recherche du plaisir pour le plaisir qui est à la portée de tous les animaux. Si l'homme peut se différencier de l'animal, c'est bien en ne se laissant pas aller à ses instincts primaires, mais à les sublimer au regard de son intelligence et de sa sensibilité. Si ça ne vous paraît pas une différence importante, il ne vous reste plus qu'à sauter sur tout ce qui bouge, vos enfants y compris. Tant qu'à faire, niquer d'abord les journalistes pisses-copies. Si ça ne leur met pas du plomb dans la tête, autant les remplir de n'importe quoi, n'importe où.
Pour votre information, je suis humaniste, libre-penseur, et ... non-croyant.