monnaie vraiment internationale

Avant de commettre un site sur « l’abélisme » j’avais exprimé des idées sur un opuscule diffusé à une vingtaine d’exemplaires. Pas de nouvelle « échevelée » mais des textes « discutables ».

L’un d’eux exprimait cette idée :
« … Pour acquérir ce qui lui manque une nation doit entrer sur le marché international. C’est la banque internationale, avec sa monnaie propre qui intervient entre demandes et offres. Elle règle la quantité de monnaie en conséquence, l’augmentant selon l’accroissement des biens à acheter ou selon l’importance de la population mondiale. »

Or ces jours-ci je relève dans la presse :

Titre de l’article de La Montagne : Le dollar Détrôné ?
« La Chine souhaite une nouvelle monnaie de réserve. A une semaine du G20, la banque centrale de Chine a appelé à l’adoption d’une nouvelle monnaie, pour remplacer le dollar, dans un système placé sous les auspices du Fonds monétaires international (FMI) »

Ce soir à la Télé, à France 2, A vous de Juger, Spécial crise, Dominique Strausskahn sera invité. Abordera-t-on ce sujet, qui n’intéresse pas que les Chinois ?

Bonne occasion de s’instruire sur la nature de la monnaie, des monnaies nationales, d’une monnaie vraiment internationale

C'est un vaste jeu de poker menteur auquel nous sommes en train d'assister, tout le monde s'observe car le moindre faux pas peut rendre la situation économique absolu hors contrôle, ce que souhaitent sans doute ceux qui rêvent de refaire un monde différent.
Avant l'émission de ce soir il convient de réviser ses fondamentaux en la matière :
en lisant ici

Ou encore ici

Et peut être aussi ici

On peut toujours rêver, mais l'immobilisme et le conservatisme ont sans doute encore de beaux jours devant eux...

Merci Jemrobe pour les références concernant le problème.

Le sujet ne fut pas évoqué à l’émission d’Arlette Chabot. Il est vrai que son but était de rassurer et non d’instruire. Il faut rester assez près du sol : quand on mène les gens en bateau il n’est pas conseiller de leur permettre de gratter dans le moteur !

Et le bon peuple de se plaindre mais pas de chercher des solutions.

Il est vrai que le sujet est très compliqué car la monnaie a une vie propre qui dépend de beaucoup de facteurs et en particulier de facteurs humains tels que la peur, la cupidité, les luttes pour le pouvoir.

Régler la masse monétaire n’est pas une mince affaire. Sur quoi asseoir la valeur d’une monnaie ? L’informatique peut-elle permettre de mieux saisir les échanges, les besoins, les possibilités de les satisfaire ? Est-ce là qu’est la valeur réelle de cet élément virtuel qu’est la monnaie ?

N’y a-t-il pas plusieurs niveaux : par exemple monnaies nationales, monnaie internationale ?

Une monnaie unique (internationale) ne priverait-elle pas les nations d’initiatives locales indispensables ? D’où cohabitation de monnaies, internationale et nationales.

Une monnaie internationale en dollars a montré comment les USA pouvaient asseoir leur domination et faire payer aux autres leurs excès, leurs maladresses, leur train de vie avec déficits en tous genres.

Sur quoi fonder la monnaie internationale qui servirait aux échanges internationaux ? Une banque internationale ne ressemblerait-elle pas au FMI (délivré des USA) ?

Il est vrai que cette crise va opposer plusieurs camps. Il ne s’agit pas de provoquer une panique, les USA prendront ce prétexte pour garder les choses en l’état et ne manquent pas de valets dévoués et bien payés pour ce faire.

Le monde occidental va-t-il pouvoir imposer longtemps sa suprématie égoïste ? En a-t-il encore les moyens ?

Comme tu le dis, le sujet de la monnaie internationale n'a pas été abordé lors de l'émission, mais pour en revenir à la prestation de DSK, j'ai lu un billet qui m'a fait entrevoir ce que mes yeux n'avaient pas vus devant sa prestation de pro de la com.

C'est marrant comme on peut se faire avoir devant les étranges lucarnes, mais de toutes façon c'est pas ça qui va me réconcilier avec la présidente du Chabichou...

Eh oui !

Le but n'était pas tant de présenter des solutions à la crise, que de faire venir un homme rassurant, apparemment compétent, apparemment sérieux...

DSK lancé pour la prochaine fois !

Je n'ai pas consulté google pour savoir quelle place qu'aurait DSK dans le " groupe le Siècle" voire dans le "groupe Bidelberg". Ah ! les réseaux actifs !!!

J'attends le G20 pour voir comment les choses sont perçues hors de l'occident.

Un article assez complet sur le G20 est paru aujourd'hui dans Le Monde diplomatique, c'est ici

Toujours le silence sur la monnaie internationale à la place du dollar.

Mais la France reconnaît que le Tibet est un territoire Chinois

La proposition Chinoise servirait-elle de monnaie d'échange : La Chine se tait et en revanche on lui accorde ceci ou cela ?

J'ai bien l'impression que le coup de la nouvelle monnaie internationale est passé à la trappe.
Hier soir j'ai suivi en direct l'intégralité de la conférence de presse d'Obama (sur BBC News 24) et le moins qu'on puise dire c'est que dans ça tête le système libéral n'est pas remis en cause, il est le moins mauvais historiquement.
La crise actuelle serait uniquement due à un système mal régulé et qui se serait emballé.
Il suffirait donc d'apporter un peu de régulation et d'intelligence pour que ça reparte...
C'est triste à dire mais les schémas de pensée de ceux qui ont conduit le monde à la crise qui frappe les pauvres en premier n'ont pas évolué d'un iota.

Ils se projettent sans doute déjà dans "l'après crise" quand ils vont pouvoir recommencer leurs conneries comme avant.

Et je ne crois pas beaucoup aux vertus d'une nouvelle régulation qu'on nous promet efficace quand on voit que les régulations existantes ont été soit contournées soit ignorées.

Quand aux Chinois ils ont bien joué en évitant l'infamie de la la liste noire à leurs poumons financiers que sont Hong Kong et Macau et les Américains itou en faisant oublier le Delaware et le Wyoming.

En fait le G20 a sans doute fait le maximum qu'il était possible d'obtenir aujourd'hui, mais ne désespérons pas, la crise continuant et les révoltes qui s'en suivront finiront bien par faire bouger encore un peu les lignes de défense du conservatisme actuel.

Ce genre de « sommet » est un théâtre où les chefs d’état jouent un rôle d’exorcistes contre les peurs populaires.

Des sherpas ont étayé ce sommet, ils ont travaillé dans l’ombre et continueront à le faire : pour arriver à quel résultat ?

Apparemment il n’y a pas mieux que le système que nous connaissons, chercheront-il autre chose lors d’échecs successifs ou de pressions populaires…

Au fond à quoi veut aboutir ce système monétaire ? A permettre des échanges et à privilégier la haute finance ? Quel est le rôle de cette haute finance par rapport à l’humanité ? L’humanité fait elle partie de leurs soucis ?

Quant aux peuples, définiront-ils un jour la notion de bonheur durable, de progrès qui perpétue la vie et la conscience objective du monde ?

Arriverons-nous à progresser sans compétitions effrénées, sans mettre à mal la planète, sans crise monétaires et misère intolérable à des civilisés ?

Lire un point de vue sur la question du remplacement du dollar et du coche loupé par Merkel et Sarko, c'est ici

Je n'ai pas lu les pièces jointes liées à vos interventions. Quoiqu'il en soit, voici mon avis :

En fait, il fut un temps où l'argent avait sa contrepartie en or. Ce n'est plus le cas actuellement. Depuis déjà un certain temps, ce sont nos économies placées en banque qui servent de garantie.

Comme les banques se sont rendues compte que ceux qui plaçaient leurs économie chez elles n'allaient jamais enlever leur argent tous en même temps, elles se sont dit qu'elles pouvaient multiplier ce magot "à disposition" pour le prêter tout en faisant des bénéfices. Au départ ce ratio de multiplication était de 8 ou 9. Avec le temps et l'appétit des banques (croissance oblige), ce ratio est arrivé jusqu'à 30. Cela donne une idée de la virtualité de l'argent qui court (ou courrait) sur les marchés.

On nous dit que la crise financière est due à une crise de confiance entre les banques qui ne veulent plus se prêter de l'argent entre elles. La question que l'on peut se poser, dès lors, c'est de savoir comment les simples ploucs, comme nous, peuvent avoir confiance dans les banques si les banques, elles-mêmes, ne se font pas confiance entre-elles.

Le plus terrible, c'est que l'on ne peut même pas le retirer sans aggraver la crise puisque c'est notre argent qui sert de garantie aux banques. Si on retirait tous ensemble notre argent des banque, il n'aurait plus aucune valeur, même virtuelle.

Il n'y a qu'une seule solution, c'est de nationaliser toutes les banques pour que le remboursement des crédits permettent de renflouer les comptes au profit de tous et non des spéculateurs. Comme on a vu que les dirigeants des banques à qui les états avaient prêtés de l'argent trouvaient encore le moyen de détourner cet argent pour se rémunérer grassement (contrats en cours, obligent), ça m'étonnerait fortement qu'il y ait beaucoup de nationalisations.

La crise de 1929 a passée en 4 ans, sans aide des états aux banques. J'ai bien peur que cette crise soit d'une tout autre ampleur puisque l'aide des états n'est que du bon argent virtuel qui est emprunté aux générations futures qui devront le rembourser en espèces sonnantes et trébuchantes. Le problème ne s'arrange pas, on le consolide.

Il ne nous reste plus qu'à attendre qu'après les banques, ce soit les états qui ne se fassent plus confiance, et on verra les premières faillites des états. L'Argentine l'a déjà vécu. Il n'y a aucune raison qu'elle fasse exception.

Si j'avais un conseil à donner à mon gosse, ce serait de ne pas en avoir. C'est affligeant d'avoir à penser ça. Le pire, c'est que je ne dois pas être le seul. Je me giflerais bien.

Abuzin écrit :

« Si j'avais un conseil à donner à mon gosse, ce serait de ne pas en avoir. C'est affligeant d'avoir à penser ça ».

La planète est pleine comme un œuf, nous découvrons que nous sommes dans un monde clos. Il n’est plus possible pour un pays de chasser ses problèmes au dehors en protégeant son territoire comme un sanctuaire.

Certains refusent de voir cette situation et espèrent garder le système qui les a placés au sommet du panier. Le monde a besoin d’un ordre nouveau, les dominants du passé refusent, espérant que le désordre leur permettra de maintenir leurs positions.

Les peuples pressentent le désordre (les plus naïfs le souhaitent) et ceux qui ont des enfants, ceux qui espéraient un bonheur en devenir, augurent le chaos. Chaos où les banquiers, les maffieux, les trafiquants, espèrent faire leur beurre.

Pour autant comment imaginons-nous un système monétaire qui permettrait à chaque société de se développer tout en coopérant avec d’autres ?

Comment aider une autre société sans en craindre la concurrence ?

Comment dilater notre conscience du système monétaire, lequel semble immaîtrisable, et comment élaborer un outil performant pour chaque société et pour l’ensemble des sociétés ?

Faut-il garder des états indépendants ou n’avoir qu’une planète sans frontières internes pour la circulation des biens, des monnaies, des personnes ?

Faut-il des états avec monnaies internes propres à chacun et monnaie commune pour les échanges, ou faut-il une seule monnaie ? Une seule monnaie éviterait la spéculation sur le cours des monnaies mais priverait chaque état d’une mise en équilibre interne.

De toute façon la monnaie sera toujours un fluide glissant des zones de hautes pressions vers les zones de basses pressions. Trop de richesses internes fera un flux des pays aisés vers les pays industrieux( l’or des Amériques appauvrit l’Espagne qui apprit à dépenser sans produire) . La vitesse de circulation due aux moyens modernes crée de l’inflation, le désir accru par les publicités change la valeur des choses.

Quel système pourrait analyser ces flux, déterminer les zones de pression et les courants accélérateurs et par là donner plus de monnaie pour redonner de la tension au système « sanguin » ou retirer de la monnaie pour diminuer cette tension ou ralentir le courant ?

La monnaie c’est un monde qui échappe aux politiciens même sincères …seuls quelques banquiers sont assurés d’en profiter, même sans maîtriser quoi que ce soit. C’est un domaine passionnant où l’on risque de dire des bêtises mais où l’on secoue ses neurones.

Quant aux monnaies sous direction de banques institutionnelles gouvernementales, qu’en penser ? Michel Roccard avait, un jour, fait remarquer que notre corps disposait d’un cœur avec son propre système nerveux, échappant à la direction du cerveau, et il avait bien montré que c’était la bonne solution pour réagir vite, s’adapter, hors d’un cerveau lent ou fou ! Mais comparaison n’est pas raison ?

Quand à la grève des enfantements, jamais les peuples ne l’ont imaginée et dans tous les chaos graves les femmes sont soumises aux désirs et pouvoir fécondants des mâles … pour la plus grande satisfaction des « maîtres du monde ».