Deux enfants, pas plus !

Voici qu’un écologiste, un vert, ose évoquer la surpopulation et la limitation des naissances. Au pays de la pensée unique, style moyen âge, ça va jeter un froid !
Non ?

Lu sur le Net :

Citation :

« Le député des Verts Yves Cochet a déclaré samedi lors d'un colloque de la revue de la décroissance Entropia qu'un enfant européen ayant «un coût écologique comparable à 620 trajets Paris-New York», il faudrait faire voter une directive «grève du troisième ventre» qui inverserait l'échelle des prestations familiales. «Aujourd'hui, plus on a d'enfants, plus on touche. Je propose qu'une famille continue de percevoir des aides pour les deux premiers enfants, mais que ces aides diminuent sensiblement à partir du troisième »

Commencerions-nous à découvrir que la planète est un espace clos et qu’on ne peut s’étendre à l’infini dans un espace limité ?

Bonsoir à tous,

Je ne sais pas si ce Monsieur Yves Cochet a des enfants, mais je trouve ça bien triste de ne voir les enfants qu'en matière de coût ou de pollution.

Quant à la surpopulation, il me semble que dans les pays occidentaux, il y a une baisse de la natalité, et plus grave de la fécondité, et que ce phénomène est tout aussi inquiétant pour l'avenir de l'humanité.

Ne dit-on pas que c'est un milliard de personnes qui manquera de nourriture dans les 10 années à venir.

Personnes qui seront également privées de douches, de chauffage, de moyens de transport, de soins médicaux ou d'instruction .

Et globalement la planète continue à s'enrichir d'habitants.

Que nous ayons ou non des enfants, que nous soyons humanistes ou poètes ... attendra-t-on la catastrophe des guerres civiles à venir...

De toute façon, il est trop tard !

Simplement monsieur Cochet a un instant oublié que pour être élu il ne s'agit pas d'alerter le peuple, il faut le séduire.

Certains experts disent que la Terre peut nourrir bien plus que 6 milliards d'individus.

Ce n'est pas la surpopulation qui est en cause, mais la façon dont vivent une partie des habitants de la Terre.

Les Pays-Bas, Monaco sont des pays surpeuplés. Les habitants y meurent-ils de faim ?

La densité de la population de l'Afrique est très faible et on y meurt de faim.

C'est la mauvaise répartition des richesses qui est en cause. Et tout le gaspillage ! Et nos façons de vivre dans les pays occidentaux !

Ne me dis pas qu'un enfant qui meurt de faim a un coût de je ne sais combien de trajets Paris-New-York.

Sais-tu que limiter les naissances à moins de 2 enfants par femme entraîne un vieillissement de la population. Phénomène plus grave qu'un surplus de naissances.

Arrêtons le gaspillage dans les pays riches et tout ira bien mieux.

Fuchsia,

Tu as raison de dire que l’organisation politique du monde est en partie responsable de la pauvreté et que la surpopulation n’est pas seule en cause.

Cependant, par principe mathématique, je ne vois pas que quelque groupe, qu’on considère, puisse augmenter à l’infini, dans un espace fini.

Accroissement du nombre d’enfants et vieillissement de la population : je crois qu’un Baby boom entraîne forcément un papy boom (sauf guerre qui diminue la population des 20 ans, voire de tous les âges – procédé classique !)

Quant aux natalistes qui se réclament du pouvoir de la planète à nourrir la population, ils envisagent, je crois, de nourrir l’ensemble au niveau du Bangladesh.

La caste des natalistes espèrent bien se réserver un haut niveau de vie, mais envisagent-ils de donner à tous les moyens de transport, le confort de chauffage ou de bains, le logement, les soins médicaux, l’instruction dont ils jouissent eux-mêmes ?

Je t’accorde qu’une partie de ces avantages n’est pas nécessairement impossible et qu’une organisation le permettrait sans dépense d’énergie.

Je crois quand même que l’humanité devra revenir à un mode de vie primitif selon les recettes propres aux chasseurs/ cueilleurs qui ne traversent le temps qu’au prix d’efforts, de souffrances, voire de barbarie, où la quête se savoir propre aux humains reste très limitée.

Je crois que l’humanité vaut mieux que de végéter pour assurer sa durée.

Mais mes arguments sont là pour être contredits et je te remercie Fuchsia d’apporter la contradiction.

Bonsoir Arnold,

Tu dis :

Citation :

Je crois quand même que l’humanité devra revenir à un mode de vie primitif

Le problème est là. On ne peut faire machine arrière dans les pays dits riches. On a acquis un certain confort de vie, une certaine technique et on n'est pas prêts à renoncer à tout ça.

On peut faire quelques efforts, par exemple au niveau du recyclage ou des économies d'énergie. Mais renoncer à nos véhicules, nos portables, nos ordinateurs, ce serait vraiment difficile.

Et puis, il n'y a pas que l'individu qui devrait faire des efforts, mais aussi les producteurs.

Exemple, on veut bien éteindre la veille de nos appareils, mais encore faut-il qu'il y ait un bouton marche/arrêt.

Autre exemple, on détruit des véhicules en état de rouler car on obtient une prime sur un véhicule neuf.

On met à la poubelle des produits à peine périmés.

Le sujet qui touche à la procréation est extrêmement délicat. Est en jeu la liberté des individus mais aussi la survie d’une humanité qu’on voudrait de moins en moins barbare vis-à-vis d’elle-même mais aussi de la planète.

Hors procréer est une énorme responsabilité.

Parfois je me demande si on pourrait savoir combien de femmes se trouvent enceintes, chaque année, sans l’avoir voulu ?

Je me demande qui se préoccupe de l’avenir des enfants qui naissent dans des conditions déplorables, moins confortablement que dans le monde animal.

Chaque jour la presse révèle les mauvais traitements à enfants, de la part de parents en errance, en folie, en bêtise et méchanceté, ou en extrême jeunesse et immaturité.

Dans un monde où il faut un permis pour tout, je m’interroge sur ce désintérêt concernant les premiers pas d’un humain : sa conception, sa naissance, son environnement premier.

Aidés par la contraception, nos jeunes d'aujourd'hui semblent prendre très à coeur la responsabilité d'avoir des enfants.
Souvent, ils attendent que leur situation professionnelle soit bien établie. Les femmes travaillant, il n'est guère possible d'avoir une ribambelle d'enfants.

Ce que tu dis sur la maltraitance n'a pas de rapport avec la surpopulation. Un enfant unique peut être maltraité.

Si autrefois, il y avait beaucoup de grossesses non désirées, aujourd'hui, ce n'est plus le cas.

Et ce n'est pas parce qu'une grossesse n'était pas désirée que l'enfant, une fois né, n'était pas choyé et aimé comme ses aînés.

Pourquoi vouloir limiter le nombre d'enfants chez les couples aptes à les accueillir.

Deux enfants peuvent être malheureux dans un couple, alors qu'une fratrie de quatre ou cinq peut être très heureuse dans un autre.

Fuchsia :

Je reconnais que le bon ou mauvais traitement des enfants n’est pas lié à la surpopulation, du moins pas directement.

Parfois, cependant, cette maltraitance résulte des effets secondaires du chômage, de la pauvreté, de l’absence d’éducation, de logement, et autre alcoolisme lié au désespoir. …

Cependant tu interroges : « Pourquoi vouloir limiter le nombre d'enfants chez les couples aptes à les accueillir. » ?

Le problème, en effet est bien celui de l’accueil. Non seulement au sein d’une famille, mais aussi en fonction de ce qu’une société, un sol, la planète, peuvent accueillir. Et la somme des désirs particuliers (ceux de couples aptes à accueillir) fait-il nécessairement un bon plan pour une société dans sa totalité ?

Bien sûr ce que je dis, repose plus sur une impression que sur une étude sérieuse.

Je voyais une émission récente sur Madagascar - une île - la déforestation d’un milieu unique va très vite : la population s’accroît et le style de vie devient plus exigeant. On dit que la population de l’île de Pâques garde le souvenir d’une surpopulation dramatique …Et la terre est une île !

La question d’un nombre d’humains raisonnable a-t-il un sens ? Je n’en sais rien mais je crois qu’il faut se poser la question ?

Ce dont je suis convaincu c’est que les « maîtres du monde », ceux qui ont pouvoir d’agir et de dicter leur loi, sont des maffieux, à la pensée de cueilleurs/chasseurs.

Pour eux, la planète et tous les humains (sauf eux) ne sont qu’un vaste territoire avec troupeau à leur disposition, troupeau dont ils espèrent qu’il se maintiendra disponible, quels que soient les souffrances et les drames, dont cette élite se croit exemptée.

Le troupeau a-t-il les moyens de se structurer lui-même, de définir son bien être et son évolution ? N’est-ce pas là le germe de toute politique ?