COMMENT ÉCRIVEZ VOUS ?

Comment écrivez vous spontanément en majuscule ?

LE PROBLEME DES RETRAITES ou LE PROBLÈME DES RETRAITÉS
LE PALAIS DES CONGRES ou LE PALAIS DES CONGRÉS
LES ENFANTS LEGITIMES ou LES ENFANTS LÉGITIMÉS
UN HOMME ASSASSINE ou UN HOMME ASSASSINÉ
LE SUPECT SERA JUGE ou LE SUSPECT SERA JUGÉ
ETUDE DU MODELE ou ÉTUDE DU MODELÉ
DES LIVRES ILLUSTRES ou DES LIVRES ILLUSTRÉS
LE COUP DE DE DE DE VILLEPIN ou LE COUP DE DÉ DE DE VILLEPIN
IL A ETE INTERNE ou IL A ÉTÉ INTERNÉ
DEBRE CHAHUTE A L'ASSEMBLEE ou DEBRÉ CHAHUTÉ À L'ASSEMBLÉE

Accentuation des majuscules, où en est on ?

Il est malheureusement manifeste que l’usage des accents sur les majuscules est flottant.
On observe dans les textes manuscrits une tendance certaine à l’omission des accents.
L'origine de l'absence fréquente de l'accentuation des majuscules remonte aux textes dactylographiés, en raison notamment des possibilités limitées qu’offraient les machines traditionnelles.
Aujourd'hui enfin, certains suppriment tous les accents sur les capitales sous prétexte de modernisme, voire même n'accentuent plus du tout leurs textes.

Il convient cependant d’observer qu’en français, l’accent a pleine valeur orthographique.
Son absence ralentit la lecture, fait hésiter sur la prononciation, et peut même induire en erreur, voir avec les exemples plus haut.
On veille donc, en bonne typographie, à utiliser systématiquement les capitales accentuées, y compris la préposition À, comme le font bien sûr tous les dictionnaires, à commencer par le Dictionnaire de l’Académie française, ou les grammaires, comme le Bon usage de Grevisse, mais aussi l’Imprimerie nationale, la Bibliothèque de la Pléiade, la plus part des livres, les journaux télévisés etc.

Jemrobe le fait toujours par simple respect du lecteur.

Je ne mets pas d'accent car lorsque j'ai appris à écrire, il n'y avait pas d'accent aux majucules. Je suis d'ailleurs étonnée de te lire.
Charlotte

Comment mettre les accents

Sur Mac (avec un clavier «étendu»), on obtient :

les capitales accentuées É, È, À, par frappe simultanée de la touche [majuscule permanente] avec respectivement les touches [é], [è], [à] ;

les capitales accentuées Ô, Ê, Â, par frappe de la touche [^], puis simultanément des touches [majuscule] et respectivement [o], [e], [a] ;

la majuscule du Ç (c cédille), par la frappe simultanée de la touche [alt] avec la touche [ç] ;

les caractères [æ] et [¦], par la frappe simultanée de la touche [alt] avec respectivement les touches [a] et [o]. En majuscules [Æ] et ['], frappe simultanée des touches [alt], [majuscule] et respectivement [a] et [o] ;

les points de suspension par la frappe simultanée de la touche [alt] et de la touche [;] ;

L'espace insécable avec [option] [barre d'espace].

PC avec un clavier non modifié

Le clavier français. Certains claviers spéciaux comportent une « touche mortes » avec l'accent aigu (comme il existe une « touche morte » permettant de mettres le tréma ou le circonflexe, mais aussi l'accent grave, dans le clavier français standard).

Capitales avec un accent circonflexe - Il suffit d'appuyer sur la touche [circonflexe] (même touche que celle du tréma), puis d'appuyer en même temps sur la touche [majuscule] et sur la lettre voulue : Â, Ê, Î, Ô, Û.

Capitales avec tréma : Ä, Ë, Ï, Ö, Ü - Deux méthodes :
a) Appuyer sur la touche [verrouillage majuscule] dite parfois, en franglais, [caps lock]. Appuyer sur la touche [tréma] puis sur la lettre voulue ;
b) Garder le doigt appuyé sur la touche [majuscule] et taper successivement sur la touche [tréma] puis sur la lettre voulue.

Capitales avec accent grave - Appuyer en même temps sur la touche [AltGr] et sur la touche où se trouve l'accent grave isolé (visible normalement à droite de la touche qui donne [7] ou [è]). Relâcher, puis appuyer en même temps sur [majuscule] et sur la touche voulue : À, Ù

É (« E accent aigu »). On l'obtient en appuyant sur la touche [ALT] puis (conservant le doigt appuyé sur cette touche) en tapant 144 sur la clavier numérique.

Ç (« C cédille »). On l'obtient en appuyant sur la touche [ALT] puis (conservant le doigt appuyé sur cette touche) en tapant 128 sur la clavier numérique.

Autres signes typographiques -- Espace insécable : [Alt] 0160 -- Guillemets français ouvrant et fermant ("«" et "»") : [Alt] 174 et [

Charlotte a écrit:

Je ne mets pas d'accent car lorsque j'ai appris à écrire, il n'y avait pas d'accent aux majucules. Je suis d'ailleurs étonnée de te lire.
Charlotte

Il y a toujours eu des accents sur les majuscules, et cela aussi loin que tu remontes dans les éditions imprimées et ce depuis Gutenberg.

Ce n'est qu'avec l'invention des machines à écrire que l'usage s'est fait de tolérer de ne plus accentuer les capitales.

La paresse et l'inculture ont fait le reste.
En fait, bien que "tout le monde" dise qu'on n'accentue pas les majuscules, si tu ouvres grand tes yeux tu constateras qu'il est très difficile de trouver quelque chose d'imprimé avec des majuscules non accentuées.
Même les panneaux routiers ont la plus part du temps des majuscules accentuées.

Dans un monde où plus de 90 % de ce qui est imprimé par des professionnels est conforme à la règle orthographique, j'ai toujours été surpris que cela passait totalement inaperçu de la part de ceux qui regardent sans voir.

Tu ne t'es jamais posée la question de savoir pourquoi en typographie on parlait de la "casse" d'un caractère pour définir s'il s'agit d'une majuscule ?

La raison est qu'à l'époque où l'impression se faisait avec des caractères en plomb l'accent ou la cédille placé sur ou sous le caractère étaient très fragiles et cassaient souvent en pleine impression.
D'où le nom de casse donné par les typographes à cette particularité .

Quand on lit les recettes fournies par Charlotte on comprend que les utilisateurs de PC sous Windows ne soient pas enclins à accentuer spontanément leurs majuscules.

Pour sacrifier à cet usage sur PC il faut vraiment se forcer car tout a été fait pour compliquer la manip.

La majuscule accentuée est d'ailleurs un indice qui me permet de savoir au premier coup d'œil - alt o = œ et alt shift o = ŒIL mais sur sur un PC on écrit oeil ou OEIL - si un texte a été tapé sur un Mac ou sur un PC.

Quand je reçois une réponse à un courriel j'ai un deuxième indice probant : par défaut les logiciels de courriel PC citent la question posée APRÈS la réponse, alors que dans la logique Mac, la citation de la question, >quotée en bleu par défaut, précède toujours la réponse.

Et inversement, il est parfois mis un accent dans un nom propre, comme à Georges Clemenceau.

Mais on dit que les fautes sont moins graves dans les noms propres.

Sur Windows, pour mettre les accents sur les majuscules, il faut avoir la liste des codes alt à proximité, car c'est souvent une combinaison de la touche alt + 3 chiffres.

Bises

@+++

Pour revenir, Charlotte, sur les différentes logiques de fonctionnement cérébral entre les utilisateurs de PC et de Mac je te soumets l’exemple suivant qui illustre bien la situation /

La logique de citation des réponses par défaut sur PC, exemple d’un courriel reçu après quatre aller-retours en citant les courriels précédents :


Mais j’ai vachement envie de les manger quand même et je ne veux pas attendre.
Non, pas encore, elles sont presque mûres, mais il faut attendre.
Elles sont jaunes est-ce que c’est mûr ?
Quant elles sont rouges mon Chéri.
Comment on reconnaît que les cerises sont mûres ?
Parce qu’elles ne seraient pas bonnes, tu les recracherais.
Pourquoi on ne peut pas en manger si elles ne sont pas mûres ?
Pas encore mon chéri, elles ne sont pas mûres.
Dis maman est-ce que je peux cueillir des cerises ?

La logique de citation des réponses par défaut sur Mac, exemple d’un courriel reçu après quatre aller-retours en citant les courriels précédents :

>>>>Dis maman est-ce que je peux cueillir des cerises ?
>>>>Pas encore mon chéri, elles ne sont pas mûres.
>>>Pourquoi on ne peut pas en manger si elles ne sont pas mûres ?
>>>Parce qu’elles ne seraient pas bonnes, tu les recracherais.
>>Comment on reconnaît que les cerises sont mûres ?
>>Quant elles sont rouges mon Chéri.
>Elles sont jaunes est-ce que c’est mûr ?
>Non, pas encore, elles sont presque mûres, mais il faut attendre.
Mais j’ai vachement envie de les manger quand même et je ne veux pas attendre.

Pour avoir tous les codes ASCII une bonne adresse :
http://www.4d.fr/documentation/4Ddoc2003/CMF/CMF10119.HTM

Quand je bossais, je me suis tapé quinze ans sur PC, le bagne, j'avais imprimé les codes ASCII usuels pour les coller sur le capot de mon imprimante.

jemrobe a écrit:

Jemrobe le fait toujours par simple respect du lecteur.

Je suis entièrement d'accord avec jerombe (sauf pour l'orthographe de son pseudo) dans tout ce qu'il a écrit dans ce sujet.

Même si j'ai conscience de ne pas écrire sans faute, j'essaye, pour le moins, d'en commettre le moins possible. Le bon usage du français est un patrimoine précieux qui est de plus en plus galvaudé. Cela est sans doute dû à l'américanisation de la culture.

Si il est une chose que j'admire dans les messages de jerombe, en dehors du fond, c'est la forme toujours impeccable et ce léger parfum de délicatesse un peu désuète. À ce niveau, je ne lui connais aucun maître. Lire un de ses écrits est toujours, pour moi, un plaisir renouvelé.

abuzin

Je reviens sur l'usage des majuscules accentuées pour documenter un petit tour d'horizon de la presse en ligne.

Sur un échantillon représentatif de 15 sites observés j'en ai trouvé 4 qui n'accentuent pas les majuscules soit une proportion de 27 % de "Modernes".

Titres accentuant les majuscules :

Le Figaro fr
Le Monde fr
Libération fr
Le Bien Public (Dijon)
Les Échos fr
Le Particulier fr
Télé Satelllite fr
L'humanité fr
L'Écho be
La Libre Belgique be
Le Matin ch

Titres n'accentuant pas les majuscules :

Le Nouvel Obs fr
Marianne fr
La Dernière Heure be
La Meuse be

[/code]

abuzin a écrit:

[et ce léger parfum de délicatesse un peu désuète.
abuzin

Que veux-tu, il est un peu tard pour que je me refasse !

J'ai commencé ma quête culturelle en finissant les burettes de Chablis des messes matutinales de mes douze ans.

Puis j’ai perfectionné mon latin lors des messes basses en poussant le vicaire à dire ses messes deux fois plus rapidement que le curé pour le plaisir partagé de voir les bigotes effarées tourner les pages de leur missel deux par deux afin de ne pas perdre leur âme.

Et, de fil en aiguille et de roman en roman, j’ai toujours apprécié la littérature au point de toujours surprendre mes collègues par la forme de mes rapports qui ne négligeaient jamais le clin d’œil ni le sourire.

En 1968 nous chantions "sous les pavés la plage" dans mes écrits, par contre, je dissimule toujours le truc qui fâche sous un sourire masqueur...