" Le coeur a ses raisons que la raison ne comprend pas "
Ce vieil adage, d'un temps où le coeur était considéré comme le siège des émotions ( ce coeur qui accélère parfois, au seul désir de celui qui va prendre la parole ) marque bien une opposition.
Abuzin a précisé - ce qui je crois n'est pas contesté - que raison et émotions ne siègent pas dans les mêmes parties du cerveau.
L'homme a bénéficié d'un néo-cortex, d'une nouvelle couche apte à raisonner : analyser, déduire, induire, etc. Mais il a conservé ce cerveau plus ancien qui réagit très vite, selon des plans déjà en place. Ex: la peur donne des ailes, l'impossibilité de fuir déclenche l'agressivité chez certains qui sont "armés" de griffes, elle mène les autruches à ne plus regarder la situation.
Nos deux cerveaux sont en compétition pour résoudre certains problèmes. L'urgence met en jeu le cerveau des émotions et conduit à prendre des décisions planifiées d'avance mais pas forcément adaptées, surtout si le problème est nouveau, original.
Notre éducation, en général nous demande de soumettre l'instinct à la raison, les pulsions doivent être maîtrisées.
Au mieux il y a complémentarité entre raison et émotions, si les deux servent la même cause, par une même méthode.
Parfois il y a opposition.
Et il arrive que l'émotion propose une meilleure solution que la raison ( qualifiée de défaillante dans ce cas ).
Il est parfois conseillé, surtout à ceux qui auraient trop souvent tu leurs émotions, de les prendre un peu en considération. En ce cas, suite à un projet trop raisonnable on doit se poser la question : qu'est-ce que le coeur m'en dit ?
Deux systèmes en nous, qui ont chacun leur rôle et qui peuvent coopérer.
Il n'est jamais bon de toujours nier l'un des deux systèmes. Gardons la richesse de l'héritage engrangé au cours des millions d'années. Mais constatons que ce néo-cortex est arrivé en dernier et que l'homme est l'espèce qui en est le mieux pourvu. Cette spécificité a peut être sa raison d'être.