Les quatre Évangiles du vin :
Je ne connais de sérieux ici-bas que la culture de la vigne.
Voltaire
C'est Dieu qui créa l'eau, mais l'homme qui fit le vin.
Victor Hugo
Manger est un besoin de l'estomac, boire est un besoin de l'âme.
Claude Thillier
Il s'agit du vin, c'est à dire de la partie intellectuelle d'un repas.
Les nourritures n'en sont que la partie matérielle.
Alexandre Dumas
Le commandement : Le vin toujours tu respecteras car lui n'oubliera pas.
Au fond de sa bouteille ténébreuse, comme Proust dans sa chambre de liège, le vin se forme en se souvenant.
Où qu'il soit bu, sur le cercle polaire ou en Australie, le bon vin se souvient de son village de naissance.
Le bon vin a de la mémoire, il célèbre chacune des trois fêtes de l'année.
* la formation du bourgeon,
* la naissance du fruit,
* la vendange.
Si l'on prétend le boire au cours d'une de ces périodes, le vin travaille, se trouble, il "sent sa mère".
Ce souvenir, en général ne dure que quelques jours.
Les Bordeaux sont parfois plus sentimentaux, ils "sentent leur mère" plus longtemps que les Bourgognes,
c'est normal, le Bourgogne c'est lui et le Bordeaux c'est Elle.
Et puis, dans ta cave le vin songe car il a une âme :
S'il remâche la blessure d'une grêle de septembre avant la vendange, la morsure du gel tardif au printemps, le manque de soin de son vigneron qui abusa du sulfate... alors le vin va sombrer dans la rancœur.
Devant la certitude d'une vie gâchée notre vin se cassera se piquera se desséchera.
Si, au contraire il se souvient des chaudes matinées de printemps, égayées des rires de la fille du vigneron, s'il songe aux chaudes averses de juillet, venues du haut de la colline, ou des journées dorées de septembre avec les chants des vendangeurs, alors le vin se fera grand, il se dépouillera de toutes ses amertumes, il se fera clair et brillant, il connaîtra la force de l'âge.
jemrobe qui devient inspiré quand on parle du vin.