Bonsoir Pascale,
Je peux apporter un témoignage personnel.
A l'âge de 24 ans, peu après la naissance de mon fils, j'ai fait une grave dépression.
Hospitalisation de plus de 4 mois, traitement aux électrochocs (12 je crois).
On provoque un coma artificiel afin que la personne oublie ses soucis.
Les neuroleptiques aussi agissent sur la mémoire, car il faut absolument que la personne malade oublie son drame.
Dans les cas de graves dépressions, le risque de suicide et ensuite de rechutes est très fort.
C'est pourquoi un traitement neuroleptique assez long est à suivre.
Quand je suis rentrée à la maison après cette hospitalisation, j'ai continué mon traitement. Mais, parallèlement, j'ai beaucoup lu sur le sujet, sur ce qui m'était arrivé. J'ai ainsi appris que ces médicaments entrainaient des dépendances et massacraient la mémoire. Alors, progressivement, j'ai par moi-même diminué les doses pour finir par ne plus en prendre.
Attention, ce n'est peut-être pas conseillé dans tous les cas.
Pour moi ça a été positif.
J'ai continué mes lectures, j'ai cessé les livres de médecine pour lire autre chose, nos grands philosophes, toutes sortes d'autres livres aussi. Je suis devenue une grande lectrice. Cette passion ne m'a jamais quittée. Et, je peux dire que ce fut ma meilleure thérapie.
A 53 ans, je ne prends aucuns médicaments. Je me porte très bien. Bien sûr, quelques baisses de moral de temps en temps, mais c'est normal.
Les médecins avaient dit qu'il ne me fallait plus d'enfants.
Or, j'ai eu par la suite deux magnifiques filles, ce qui aurait été impensable sous traitement neuroleptique.
Et je n'ai jamais rechuté.
Pour revenir aux électrochocs, je crois que cette thérapie n'est plus très pratiquée. Je n'ai plus jamais cherché à en savoir plus à ce sujet.
Dans mon cas, ils ont été salutaires a priori.
Bises et à bientôt